Newsletter Octobre 2019

Alidoro en bref

Inscrivez vos collaborateurs à nos formations interentreprises

Que ce soit sur des thématiques liées à l’actualité RH sociale ou juridique, ou bien sur des stages permettant de développer l’efficacité professionnelle de vos collaborateurs, pensez à vous inscrire rapidement car les places sont comptées !

Nos formations de l'automne :

Téléchargez ici le planning des formations du dernier trimestre 2019.

Pour plus de renseignements sur le contenu de la formation et les formalités administratives, cliquez sur la formation de votre choix pour télécharger le programme complet ou contactez-nous par téléphone au 04.99.61.16.30 ou par mail à formation@alidoro.fr 

 

Recrutement d’un(e) Assistant(e) Commercial(e) Logistique Export

Notre cabinet recrute pour l’un de ses clients un(e) Assistant(e) Commercial(e) et Logistique Export Anglais Courant.

Dans le secteur du courtage de vins, vous venez rejoindre une équipe multiculturelle passionnée, vos missions seront les suivantes :

  • gérer l’assistanat commercial et logistique en étroite relation avec les commerciaux-courtiers (ordres de chargement, documents de transport, …) ;
  • assurer l’interface entre les commerciaux-courtiers, les producteurs de vins et les clients : organiser les chargements, enlèvements, et vérifier l’exécution des contrats pour engager la facturation ;
  • contribuer à la gestion administrative et au secrétariat du bureau.

Le poste en CDD est basé à Montpellier.

Vous souhaitez plus de renseignements sur le poste ? Contactez-nous par email : catherine.pietravalle@alidoro.fr

Actualité RH

Entretien professionnel : une période transitoire pour s’adapter aux nouvelles règles

Dans le cadre de la loi avenir professionnel, une sanction est prévue à l’encontre des entreprises d’au moins 50 salariés qui ne respectent pas leurs obligations liées à l’entretien professionnel. Concrètement, les salariés n’ayant pas bénéficié d’entretiens réguliers et d’une formation non obligatoire au cours des 6 dernières années bénéficient d’un abondement de leur compte personnel de formation (CPF) d’un montant de 3 000 €.

Une période transitoire vient d’être fixée jusqu’au 31 décembre 2020 permettant à l’employeur d’éviter toute sanction s’il a respecté les règles antérieures à la réforme. A savoir : l’accomplissement au bénéfice du salarié des entretiens prévus et d’au moins 2 mesures sur 3 parmi l’action de formation, la progression salariale ou professionnelle ou l’acquisition des éléments de certification.
Cette mesure a été décidée pour laisser s’écouler un cycle entier de 6 ans depuis l’organisation des premiers entretiens professionnels en 2014.

Attention ! Proposer l’entretien professionnel au salarié étant une obligation, l’abondement correctif n’est pas la seule sanction encourue. Un salarié peut réclamer des dommages et intérêts si on ne lui a pas proposé d’entretien et si d’autres salariés que lui en ont bénéficié il pourra aussi invoquer la discrimination.

Par ailleurs, un employeur (quel que soit l’effectif de l’entreprise) qui ne forme pas ses salariés risque de voir sa responsabilité engagée au titre du non-respect de ses obligations en matière de formation de ses salariés et de maintien de leur employabilité.

Si vous avez besoin de faire le point sur la mise en place de la réforme de la formation professionnelle continue, n’hésitez pas à vous inscrire à notre formation des 21 et 22 novembre 2019 à Montpellier

Sources : Ordonnance n° 2019-861 du 21 août 2019 visant à assurer la cohérence de diverses dispositions législatives avec la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, art.7, Jo du 22

 

Mise en conformité de la complémentaire santé en vue du 100% santé

Dans le cadre la mise en place du « panier de soins 100 % santé », instauré par la loi de financement de la Sécurité sociale, les frais d’optique médicale, de prothèses dentaires et d’aide auditive des salariés devront être pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale et la complémentaire santé de l’entreprise.

Selon le calendrier fixé, ces mesures s’appliqueront aux contrats souscrits ou renouvelés à compter du :

  • 1er janvier 2020 pour l’optique et les frais dentaires ;
  • 1er janvier 2021 pour les prothèses auditives.

L’employeur doit donc conclure avec son assureur une modification des clauses du contrat complémentaire santé obligatoire de l’entreprise pour se mettre en conformité avec ce nouveau cahier des charges mais également pour continuer à bénéficier de l’exonération des cotisations patronales. Selon la ministre de la Santé, l’effort de prise en charge par les assureurs de ces frais ne justifie aucune hausse des tarifs des complémentaires santé en 2020.

Sources : CSS art. L. 911-7, D. 911-1 et R. 871-2 ; décret n° 2019-21 du 11 janvier 2019, JO du 12 ; décret 2019-65 du 31 janvier 2019, JO du 02 ; instr. DSS 2019/116 du 29 mai 2019

 

Rupture conventionnelle individuelle : attention à remettre un exemplaire signé !

Lorsqu’un employeur conclut une rupture conventionnelle avec un salarié en CDI, il doit respecter certaines formalités, notamment lui remettre un exemplaire de la convention datée et signée par les deux parties.

Récemment, la Cour de cassation a jugé que seule la remise au salarié d'un exemplaire de la convention signée par le salarié mais aussi par l’employeur permet au salarié de demander l'homologation de la convention et d'exercer son droit de rétractation en toute connaissance de cause (Cass. soc. 3 juillet 2019, n° 17-14232). À défaut, la rupture peut être annulée.

Pour éviter tout litige, il est conseillé à l’employeur de donner ce document contre décharge afin d’apporter la preuve qu’il a bien remis un document conforme. Il est également préconisé d’établir un 3ème exemplaire destiné à l’administration pour la demande d’homologation de la convention de rupture.

Sources : Cass. soc. 3 juillet 2019, n° 17-14232 et Cass. soc. 3 juillet 2019, n° 18-14414

 

Le préjudice d’anxiété élargi aux substances nocives ou toxiques

En avril 2019, la Cour de cassation avait déjà élargi cette indemnisation à tous les travailleurs exposés à l’amiante même s’ils n’avaient pas travaillé dans l’un des établissements inscrits sur une liste ministérielle.

Dans son arrêt du 11 septembre 2019, la chambre sociale de la Cour de cassation étend à présent le périmètre d’indemnisation aux substances nocives ou toxiques. Elle juge, en effet, « qu’en application des règles de droit commun régissant l'obligation de sécurité de l'employeur, le salarié qui justifie d'une exposition à une substance nocive ou toxique générant un risque élevé de développer une pathologie grave et d'un préjudice d'anxiété personnellement subi résultant d'une telle exposition, peut agir contre son employeur pour manquement de ce dernier à son obligation de sécurité ».

Tout salarié exposé peut donc évoquer ce préjudice pour réclamer une indemnisation, même s’il n’est pas malade, sous réserve que l’intéressé apporte les preuves nécessaires. Face à son obligation de sécurité, l’employeur pourra toutefois s’exonérer de sa responsabilité s’il justifie avoir pris toutes les mesures de prévention nécessaires.
 
Source : Cass. soc. 11-9-2019 n° 17-24.879 FP-PB, A. c/ Charbonnages de France

Fiche pratique

Mon salarié est proche du burn-out : Que faire ?

Considéré comme le mal professionnel de notre siècle, le "burn-out" progresse chaque année un peu plus et est désormais reconnu comme pouvant être une maladie professionnelle. Pour autant, les entreprises sont souvent démunies face à un salarié atteint de ce syndrome d’épuisement professionnel, malgré leur obligation de protéger la santé physique et mentale des travailleurs.

REPERER LES SIGNES AVANT-COUREURS
Le burn-out n'arrive pas du jour au lendemain : il peut couver des semaines, des mois, voire des années avant de mener à un effondrement physique, psychique et émotionnel. S’il est insidieux et difficile à détecter à temps, il existe pourtant plusieurs signaux précurseurs qui peuvent et doivent vous alerter sur l’état d'un collaborateur :

  • Dégradation de la personne qui ne prend plus soin d’elle, de sa santé, de son alimentation ;
  • Fatigue intense et chronique, troubles de la mémoire et de la concentration ;
  • Déshumanisation de la relation à l’autre (cynisme, désintérêt, repli sur soi…) ;
  • Emotivité exacerbée (pleurs, cris, irritabilité…) ;
  • Baisse de l’efficacité, incapacité à gérer la situation présente qui semble insurmontable ;
  • Dévalorisation de soi, impression de ne plus être à la hauteur ;
  • Perte de motivation, de sens et de plaisir au travail.

En prévention, le manager, notamment de proximité, portera une vigilance accrue sur les personnes les plus prédisposées : très actives et investies, perfectionnistes, qui se donnent à fond au travail. Il ne faut toutefois pas considérer le burn-out comme « une maladie du battant » ni comme une fragilité individuelle car il résulte de la rencontre entre un individu et une situation de travail exigeante et/ou dégradée.

COMMENT REAGIR DES LES PREMIERS SIGNES ?
Lorsqu'un manager repère de tels signes, il doit :

  • Recevoir son collaborateur pour discuter de la situation. Ce dernier pouvant être dans le déni ou la crainte, il est important d’instaurer une relation de confiance et de décrire factuellement les changements observés dans son comportement et ses résultats ;
  • Alerter sans tarder sa hiérarchie, les ressources humaines, le Comité de prévention des RPS s’il existe voire les instances représentatives du personnel.

L’employeur informé de la situation de souffrance du salarié peut alors réagir en conséquence et en urgence :

  • Orienter le salarié vers les acteurs compétents :
    • Inciter son salarié à consulter au plus vite son médecin traitant et/ou solliciter une visite auprès du médecin du travail. Ces derniers poseront un diagnostic et décideront ou non d’un arrêt ;
    • Proposer au salarié un suivi avec un psychologue qui aura un rôle d’écoute, d’accompagnement et d’aide à la reconstruction.

A noter qu’une prise en charge globale ainsi qu’un arrêt de travail sont le plus souvent nécessaires.

  • Agir sur l’organisation de travail :
    • Inciter le salarié à prendre des jours de congés (à défaut d’un arrêt de travail prescrit). L’objectif de cette coupure est d’éloigner le salarié de son environnement professionnel, donc de sa source de stress, de l’obliger à se reposer et à prendre du recul ;
    • Adapter le poste pour l’aider à « reprendre pied » : alléger les horaires et la charge de travail, proposer du télétravail, éviter son isolement, mettre en place un suivi régulier ;
    • Agir sur les facteurs de travail qui ont pu favoriser l’apparition et le développement de ce syndrome d’épuisement professionnel ;
    • Veiller à ce que d’autres salariés ne soient pas également exposés afin de prévenir les risques psychosociaux (RPS).

La prise en charge d’un salarié proche du burn-out est à adapter selon la sévérité des symptômes associés. Si vous avez agi en amont et que son état le permet, le travail peut être thérapeutique d'une certaine façon, en particulier pour ces profils pour qui le travail revêt une importance primordiale dans leur vie et leur identité.

Sources : article L.461-1 du Code de la sécurité sociale, article L.4121-1 du Code du travail

Vous souhaitez proposer à un salarié en souffrance un accompagnement par notre psychologue du travail ? Sensibiliser et former vos salariés à la gestion du stress ? Mettre en place une démarche de prévention des RPS ? Contactez-nous par téléphone au 04.99.61.16.30 ou par mail contact@alidoro.fr

Vous pouvez également vous inscrire ou inscrire vos collaborateurs à notre prochaine session de formation « Gérer efficacement son stress professionnel » qui se tiendra à Montpellier les 7 et 8 novembre 2019.

Le chiffre

Horaires de travail : 81 % des salariés souhaitent plus de souplesse

Les Français sont de plus en plus adeptes de souplesse au travail. Cela passe bien sûr par la mise en place du télétravail qui tend à se généraliser. Mais cela va plus loin encore !  Alors que près d’un salarié sur deux a des horaires de travail imposées, ils sont 81 % à réclamer plus de souplesse.

Une demande très forte chez les femmes et les salariés de 40 ans
Ce ne sont pas les moins de 30 ans qui demandent plus de flexibilité contrairement aux idées reçues. Ce sont les 40-60 ans, qu’on appelle aussi la génération sandwich, chez qui la demande est la plus forte (83 %). Cette génération se trouve plus que les autres confrontée à de fortes contraintes personnelles avec des enfants encore scolarisés ou des parents dépendants. La demande est moins forte du côté des plus de 60 ans (74 %).

85 % des femmes souhaitent plus de souplesse dans leurs horaires contre 77 % des hommes. De manière générale le rapport au temps de travail est de plus en plus important pour les salariés qui souhaitent trouver un réel équilibre vie professionnelle - vie personnelle.
Un salarié sur 5 ne parvient pas à concilier travail et vie personnelle.

Choisir ses horaires, une organisation qui plaît aux cadres
L’équilibre vie professionnelle-vie personnelle semble meilleur quand les horaires sont choisis même si les heures sont plus nombreuses. Ainsi 80 % des cadres estiment que leur organisation de travail leur permet de trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. La raison ? Une liberté des horaires qui compensent les nombreuses heures travaillées. Un salarié sur 5 ne parvient cependant pas à concilier son travail et sa vie personnelle. Une bonne gestion des horaires est pourtant essentielle pour un climat social apaisé selon 9 salariés sur 10.

Source : Enquête OpinionWay 2019