Newsletter Février 2020

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Actualité RH

Les nouvelles modalités de dépôt du contrat d’apprentissage

  • Transmission du contrat d’apprentissage

Depuis le 1er janvier 2020, la procédure d’enregistrement des contrats d’apprentissage est remplacée par une procédure de dépôt auprès de l’opérateur de compétences (Opco).
Désormais, l’employeur doit transmettre le contrat d’apprentissage à l’Opco, au plus tard dans un délai de 5 jours ouvrables suivant son début d’exécution, accompagné de la convention de formation conclue entre l’entreprise et le centre de formation d’apprenti (CFA). Cette procédure ne doit donner lieu à aucun frais.

Toute modification d’un élément essentiel du contrat d’apprentissage fait l’objet d’un avenant transmis dans les mêmes conditions que le contrat initial.

Lorsque le contrat est rompu avant son terme, l’employeur notifie la rupture sans délai à l’Opco, qui en informe le ministère du Travail.

  • Réponse de l’Opco

L’Opco est tenu de se prononcer sur la prise en charge financière du contrat d’apprentissage dans un délai de 20 jours à compter de la réception des documents. Passé ce délai, son silence vaut refus de prise en charge. L’Opco ayant accepté le financement d’un contrat d’apprentissage doit le déposer auprès du ministère en charge de la formation, sous forme dématérialisée.

L’Opco peut refuser une telle prise en charge en cas d’inéligibilité de la formation, mais aussi lorsque le contrat d’apprentissage ne satisfait pas aux conditions relatives à l’âge de l’apprenti, au maître d’apprentissage et à la rémunération des apprentis.
Le refus est motivé et notifié à l’employeur, à l’apprenti, au CFA et au ministère en charge de la formation.

Sources : Décret n°2019-1489 du 27 décembre 2019 ; Liaisons sociales Quotidien du 06 janvier 2020

 

La réforme des seuils d’effectif opérée par la Loi Pacte est effective

La réforme des seuils d’effectifs salariés portée par la loi Pacte est entrée en vigueur le 1er janvier 2020. Deux décrets de décembre 2019 ont fixé les modalités de décompte des effectifs, modifié des seuils réglementaires du Code du travail et harmonisé le calcul des seuils pour l’application de certaines règlementations. Parmi les points clés de la réforme :

  • Catégories de personnes à inclure dans le décompte de l’effectif

Seules les personnes titulaires d’un contrat de travail et les salariés non statutaires et non titulaires pouvant bénéficier de l’allocation d’assurance chômage sont comptabilisés dans l’effectif. Les mandataires sociaux n’entrent donc plus dans le calcul de l’effectif.

  • Période de référence

L’effectif salarié annuel d’un employeur correspond à la moyenne du nombre de personnes employées au cours de chacun des mois de l’année civile précédente. Les mois au cours desquels aucun salarié n’est employé ne sont pas pris en compte pour établir cette moyenne.

  • Mise en place du règlement intérieur

Pour apprécier le seuil déclenchant l’obligation pour l’entreprise de se doter d’un règlement intérieur, qui s’impose aux entreprises d’au moins 50 salariés (au lieu de 20 précédemment), l’effectif reste décompté selon les modalités prévues par le Code du travail. Néanmoins, cette obligation s’applique au terme d’un délai de 12 mois à compter de la date à laquelle le seuil de 50 salariés a été atteint pendant 12 mois consécutifs suivant la création de l’entreprise.

  • Mise à disposition d’un local de restauration

L’employeur était tenu de mettre à disposition des salariés un local de restauration dès lors qu’au moins 25 d’entre eux souhaitaient prendre habituellement leur repas sur les lieux de travail. Cette obligation de mise en place vise dorénavant les établissements d’au moins 50 salariés, sans qu’il soit fait référence à un nombre de salariés ayant exprimé leur souhait.
Jusqu’à présent également, dans les établissements dans lesquels le nombre de travailleurs souhaitant prendre habituellement leur repas sur les lieux de travail était inférieur à 25, l’employeur devait mettre à disposition un emplacement leur permettant de se restaurer dans de bonnes conditions de santé et de sécurité. L’obligation ne vise à présent que les établissements d’au moins 50 salariés.

Sources : Décret n°2019-1586 du 31 décembre 2019 ; Décret n°2019-1591 du 31 décembre 2019 ; Liaisons sociales Quotidien du 08 janvier 2020

 

Le CDD conclu dans l’attente du recrutement d’un salarié en CDI est irrégulier

Recourir au CDD de remplacement dans l’attente de l’entrée en service effective d’un salarié en CDI suppose que ce dernier ait déjà été recruté lors de la conclusion du CDI. La Cour de cassation rappelle la règle et son caractère impératif dans un arrêt du 15 janvier 2020.

Source : Cass. Soc., 15 janvier 2020, n°18-16.399 F-PB

 

Le Code du travail numérique

Le 16 janvier 2020, le ministère du Travail a présenté officiellement le Code du travail numérique. Ce nouvel outil vise à fournir des réponses personnalisées sur le droit du travail aux salariés et employeurs relevant du Code du travail, en mobilisant les textes applicables à leur situation : dispositions légales et réglementaires mais aussi stipulations conventionnelles de branche. Il met également à disposition des simulateurs et des documents types.

Sources : Dossier de presse sur le Code du travail numérique du 16 janvier 2020 ; Site Internet Code du travail numérique

Fiche pratique

La déclaration obligatoire d’emploi des travailleurs handicapés (DOETH)

Chaque année, les entreprises et établissements d’au moins 20 salariés sont tenus d’établir une déclaration sur l’emploi des personnes handicapées. Papier ou en ligne, la déclaration pour 2019 doit être transmise à l’Agefiph au plus tard le 1er mars 2020.

A partir de 2021, les entités d’au moins 20 salariés établiront la déclaration annuelle au titre de l’année précédente au moyen de la déclaration sociale nominative (DSN).

De plus, tout employeur, même ayant moins de 20 salariés, doit désormais identifier chaque mois, dans sa DSN, les informations relatives aux bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) qu’il emploie. La première déclaration aura lieu en février 2020, au titre de janvier 2020.

COMMENT ET QUAND EFFECTUER LA DECLARATION ?

Déclaration papier

L’employeur doit souscrire :

  • Le formulaire DOETH (formulaire Cerfa n°11391*22) sur lequel il doit écrire les actions menées en faveur de l’emploi des personnes handicapées ;
  • Le cas échéant, les annexes suivantes : la liste nominative des salariés bénéficiaires de l’OETH (BOETH) employés en 2019, la liste nominative des personnes handicapées accueillies au titre d’un stage ou d’une période de mise en situation en milieu professionnel en 2019, la liste des contrats conclus avec le secteur protégé/adapté ou des travailleurs handicapés indépendants en 2019 (Cerfa n°14802*09) et la liste des dépenses déductibles engagées en 2019 (Cerfa n°14804*09).

Ou déclaration en ligne

La DOETH peut aussi se faire en ligne, sur le site du ministère du Travail (www.teledoeth.travail.gouv.fr). Toutefois, ce mode de déclaration est réservé aux établissements ayant effectué une DOETH (papier ou en ligne) en 2019.

Pièces justificatives : l’employeur n’a pas à envoyer les justificatifs mais il doit les conserver pendant 5 ans.

Communication au comité social et économique (CSE) : la DOETH doit être portée à la connaissance du CSE, à l’exception de la liste nominative des BOETH.

CONTRIBUTION A L’AGEFIPH

Si, après addition du nombre de BOETH employés et du nombre d’unités équivalentes liées à la passation de contrats avec le secteur protégé/ adapté ou des travailleurs indépendants handicapés (TIH) et à l’accueil de personnes handicapées en stage ou pour des périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP), il s’avère que le nombre requis de BOETH n’est pas atteint, l’employeur doit calculer sa contribution à l’Agefiph et remplir la partie du formulaire correspondante. En revanche, si le résultat est égal ou supérieur au nombre requis de BOETH, l’employeur n’a pas à procéder à ce calcul.

Le calcul de la contribution tient compte :

  • De l’effectif de l’entreprise ;
  • Des minorations au titre des efforts consentis par l’employeur en matière de maintien dans l’emploi ou d’embauche directe de BOETH ;
  • Des minorations consenties en fonction de la proportion de salariés occupant des « emplois exigeant des conditions d’aptitude particulières » (Ecap) ;
  • Des dépenses engagées afin de favoriser l’accueil, l’insertion ou le maintien dans l’emploi des travailleurs en situation de handicap, sous certaines conditions.

SANCTIONS DU DEFAUT DE DECLARATION

A défaut de déclaration, l’employeur est considéré comme ne satisfaisant pas à l’OETH. Il est donc passible des sanctions prévues dans ce cas, à savoir une pénalité à verser au Trésor public, dont le montant est égal à 1500 fois le Smic horaire, majoré de 25%, multiplié par le nombre de BOETH manquants.
L’employeur encourt également cette pénalité s’il ne répond pas aux demandes de pièces justificatives de la part de l’Agefiph ou de la Direccte.

Sources : site Internet du ministère du Travail ; site Internet de l’Agefiph

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Le chiffre

Embaucher minimum 6% de collaborateurs en situation de handicap

En 2005, la loi surnommé « handicap » avait pour objectif d’améliorer la prise en compte du handicap au sein des entreprises et des établissements publics. Désormais, il leur faudrait embaucher au minimum 6 % de collaborateurs en situation de handicap.
Près de 80 % des entreprises de plus 20 salariés emploient au moins une personne handicapée mais seules 30 % d’entre elles remplissent leurs obligations face à la loi.

D’autres chiffres sur le handicap…

  • 1 personne sur deux

La moitié de la population sera confronté à une situation de handicap au cours de sa vie, de manière ponctuelle ou définitive alors que 85 % des handicaps surviennent à l’âge adulte.

  • 938 000 personnes en poste

Sur les 2,7 millions de personnes handicapées en âge de travailler (15-64 ans), seulement 938 000 d’entre elles sont en poste.

  • 801 jours

C’est la durée moyenne d’inscription au chômage des demandeurs d’emplois handicapés, contre 595 jours pour tout public.

  • 513 505 chômeurs

Le taux de chômage des personnes handicapées est largement plus élevé que la moyenne nationale : 57 % sont sans emploi depuis un an contre 45 % de la population active.

  • 100 000 emplois supplémentaires

C’est l’engagement pris en 2018 par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avec pour but de créer 100 000 emplois supplémentaires pour les personnes handicapées d’ici 2022, dont 40 000 dans les entreprises adaptées.

Sources : La Quotidienne RH du 22 janvier 2020 ; Site Internet Mode(s) d’emploi